BÀN TÀI ĐÒAN

BÀN TÀI ĐÒAN



Bàn Tài Ðoàn (1913-2007), poète de la minorité ethnique Dao[1], est né dans une famille de paysans pauvres. Il s’engage très jeune dans l’Armée de libération et lutte contre les envahisseurs japonais[2] dans les montagnes du Nord Vietnam et commence à écrire de la poésie. Poète du peuple, il est considéré comme le grand troubadour vietnamien par excellence.


[1] La population vietnamienne est majoritairement composée de Viêt, officiellement appelés Kinh (86 %), et de 53 ethnies minoritaires, principalement représentées dans toutes les montagnes du Nord et sur les hauts-plateaux du Centre. Parmi ces ethnies, cinq comptent plus d'un million de représentants (Tày, Tai, Muong, H'mong et Khmer), douze comptent de 100 000 à 900 000 représentants et 36 en comptent moins de 100 000. Constituée de près d’un million d’habitants, l’ethnie Dao (appelée  Dong, Trai, Diu Mien et Kim Mien) qu’on rencontre dans les zones montagneuses du nord représente la neuvième population au Vietnam.

[2] Le Japon prend à partir du 9 mars 1945, le contrôle total de l'Indochine française, que son armée occupe depuis 1940. La reddition du Japon intervient à la mi-août 1945. Il en résulte une situation qui voit le Việt Minh, durant la Révolution d’août 45, s'emparer d’une partie du territoire et proclamer l'indépendance du Vietnam le 2 septembre 1945.



Publié(e) dans la revue Les Hommes sans épaules


 
Dossier : Yusef KOMUNYAKAA & les poètes vietnamiens de la Guerre du Vietnam n° 56